Piscines sans chlore : guide complet sur les piscines naturelles
Face aux dangers du chlore, la piscine naturelle devient une nouvelle alternative aux bassins classiques. Esthétique, écologique, biologique et économique, elle a tout pour plaire. Pour vous aider à comprendre son concept, dans cet article, nous vous proposons un guide complet.
Quels sont les dangers du chlore ?
Le chlore est un composant couramment mélangé à l’eau des piscines. Pourtant, il présente de nombreux dangers pour notre santé. Il peut causer des irritations de la peau, des yeux ou des voies respiratoires. Sa forte présence explique le taux d’intoxication chronique, telles que les allergies ou l’asthme, plus élevé chez les nageurs. Selon les chercheurs, une fréquente exposition à ce produit pourrait augmenter les risques de cancer de la peau et de la vessie.
Heureusement, il est désormais possible de s’en passer et ce, grâce à la mise en place de piscine naturelle.
Qu’est ce qu’une piscine naturelle ?
Tout comme les piscines classiques, les piscines naturelles servent de lieu de baignade, mais dépourvues de produits chimiques. Les bassins biologiques effectuent eux-mêmes leur filtration et leur oxygénation. Ils s’appuient sur le développement d’un écosystème qui leur est propre pour établir l’équilibre de la propreté de l’eau sur le long terme.
Pour plus d’options, pensez aussi à :
Comment fonctionne les bassins naturels ?
Puisqu’ils s’occupent eux-mêmes de leur épuration, leur fonctionnement peut paraitre compliqué. Pourtant, le concept se base uniquement sur le maintien de l’écosystème. Il s’agit donc de permettre la vie et l’équilibre biologique dans ce milieu aquatique. Pour ce faire, il faut départager les fonctions entre quatre zones bien délimitées. L’eau circule lentement à travers ces zones grâce à une pompe. Voyons ensemble leurs rôles.
La zone centrale de baignade
Comme son nom l’indique, c’est l’espace réservé à la natation. Cette zone représente le tiers de la surface totale. Elle est légèrement inférieure à la zone réservée aux plantes. Un filtre à sable, une écumoire, un compartiment de sédimentation et un filtre UV occupent le fond du bassin.
La zone de filtration périphérique
Celle-ci s’occupe de l’épuration de l’eau. Elle regroupe les plantes aquatiques chargées de la filtration. On peut utiliser les graminées, l’iris jaune ou encore le rubanier d’eau.
La zone d’oxygénation
Les fonctions de cet espace se résument à la désinfection par les plantes oxygénantes et la régénération de l’eau.
- Assainissement par les plantes d’oxygénation : pour nettoyer le bassin, les plantes oxygénantes produisent de l’oxygène. Cette action permet de garder la clarté et la propreté de l’eau.
- Régénération de l’eau : afin d’aérer l’eau de la piscine, il est conseillé d’opter pour des modes de recirculation comme les chutes ou les cascades.
La zone de régénération
Appelée aussi lagune, elle sert de transition visuelle entre l’espace occupé par les végétaux et le milieu aquatique. Elle est souvent ornée par des plantes flottantes.
Quelles plantes aquatiques choisir pour habiter sa piscine naturelle ?
Pour assurer le maintien de l’écosystème, il est important d’y implanter une vie végétale. Selon leur fonction dans le bassin, on distingue trois types de végétaux : les plantes oxygénantes, les plantes filtrantes et les plantes épuratives. Afin de guider votre choix, nous avons classifié quelques espèces de végétaux, selon leur rôle.
Plantes oxygénantes
Elles assurent la vie du bassin en lui apportant une quantité suffisante d’oxygène pour le maintenir limpide. En d’autres mots, elles oxygènent l’eau et cet oxygène permet aux micro-organismes aérobies de dissocier toute matière organique.
Parmi les plantes d’oxygénation, on retrouve l’Elodée, l’Hippuris ou encore le Myriophylle en épis. Vous pouvez aussi opter pour les feuilles très finement découpées et tapissées de fleurs blanches à cœur jaune de l’Hottonie des marais. Si vous préférez des feuilles ayant l’aspect de mini-sapins, choisissez la Pesse d’eau. Privilégiez les Callitriches si vous avez un faible pour les végétaux à feuillage étoilé.
Plantes flottantes
Les plantes flottantes regroupent les plantes décoratives comme les nénuphars ou les lotus. Elles donnent de l’ombre aux organismes qui vivent dans l’eau. En effet, une exposition continue au soleil favorise la photosynthèse et permet la prolifération des algues.
Plantes épuratives
Les bactéries présentes sur plantes épuratives aspirent les résidus et les transforment en éléments nutritifs pour nourrir les végétaux et les animaux aquatiques du bassin. On retrouve la menthe aquatique, la Caltha palutris ou encore la jacinthe d’eau.
En plus des plantes, vous pouvez aussi y introduire des espèces animales telles que les grenouilles, les crevettes ou les escargots. Attention, il n’est pas recommandé d’y intégrer des poissons.
Comment se construit une piscine naturelle ?
La première étape est de choisir l’emplacement de votre bassin. Pour éviter la prolifération des algues et l’exposition trop violente aux rayons UV, il doit se situer dans un endroit légèrement ombragé. La nature du sol et son pH doivent permettre l’épanouissement des végétaux et des animaux aquatiques.
Ensuite, vous pourrez passer aux gros œuvres. Commencez par creuser l’espace dédié à l’installation de votre bassin naturel. Puis, délimitez les zones de baignade et de filtration. Poursuivez par l’aménagement d’une cascade ou d’une petite chute, celles-ci étant des éléments nécessaires à l’aération et à la régénération de l’eau.
La dernière étape est de laisser libre cours à votre créativité. Décorez votre piscine biologique de plantes, selon vos goûts. Vous pouvez le rendre encore plus attrayant en utilisant des petits galets décoratifs ou en ajoutant quelques statuettes originales sur le rebord du bassin. Délimitez la piscine à l’aide d’un rebord en pierre, en bois, ou même en béton armé. Si vous souhaitez pousser l’esthétique de votre piscine encore plus loin, installez un ponton afin de lui donner un aspect féérique. Soulignez l’accès à celle-ci par une zone pavée en grosses pierres rustiques, ou en parquet en bois foncé convivial.
Lire aussi – Abords de piscine : quel revêtement de sol choisir ?
Si vous avez des difficultés à aménager votre piscine naturelle, faites appel à un spécialiste.
Quelles sont les démarches administratives pour l’installation d’une piscine naturelle ?
Contrairement aux piscines traditionnelles, les bassins naturels ne nécessitent pas de permis de construire. Cependant, il faudra faire une déclaration de construction préalable adressée à la Mairie.
Les procédures administratives dépendent du pays où vous vous trouvez, des règles d’urbanisme de votre région et de la taille de la piscine que vous souhaitez creuser. L’idéal serait donc de vous renseigner auprès de la Mairie pour éviter de payer des amendes.
Dans le cas où votre budget piscine semble un peu juste, pensez à contracter un prêt travaux pour réaliser le bassin naturel de vos rêves.
A lire aussi – Piscine : quels dispositifs de sécurité faut-il mettre en place ?
Qu’en est-il de son entretien ?
L’entretien du bassin naturel est moins compliqué. En effet, vous ne serez pas contraints de faire un suivi régulier du pH ou de rajouter du chlore. Voici quelques conseils d’entretien pour votre étang de baignade :
- Nettoyez régulièrement le fond du bassin.
- En automne, taillez les plantes. Pour éviter la chute des feuilles mortes dans l’eau, installez un filet protecteur.
- Pour lutter contre les effets dévastateurs des algues, vous pouvez utiliser des produits anti phosphate.
Lire aussi – Remise en marche de la piscine : quand et comment procéder ?